Il était deux fois

Re: Individualisme : ou l'art de craindre que son nombrile se résorbe

Nael

16-04-05 à 01:35

Bonjour,
Je me permet de vous répondre à propos de votre commentaire sur mon article Beati pauperes Spiritu. Sachez que vous n'avez en rien atteint votre non but, vous ne m'avez pas du tout "trop bousculée", juste assez pour que je vous écrive mes pensées plus clairement. J'ai même trouvé votre commentaire très constructif et même juste et donc il n'y a aucune raison pour que votre commentaire soit squizé. Car en relisant mes propos, je m'aperçois que je ne traduit pas du tout mes pensées. Alors merci pour mon premier commentaire constructif.

Tout d'abord, je me permet de vous faire remarquer que vous possédez un autre défaut de notre société : vous jugez sans connaître vraiment les détails, sur les apparences que laisse transparaître ce post. Ce blog est ma propriété, donc oui, je parle de moi. Et sur le sujet de la mort, je ne me suis pas étendue car je serais sûrement partie sur les pentes d'une pseudo-philosophie... Mais puisque que vous me donnez l'opportunité de vous répondre et de développer mes pensées, je ne me gêne pas.

1) Je suis en classe préparatoire, c'est difficile moralement (donc la mort de personnes plus ou moins proches en plus, merci la vie), je ne m'occupe pas de moi depuis deux ans, je n'ai plus de vie extra-prépa, plus de vie sociale et donc plus beaucoup d'ami(e)s en dehors des camarades de classes. Alors oui, je m'autorise à parler de moi sur mon blog, on a tous un côté égocentrique. Et puis l'Homme a toujours été égocentrique. La prétention et l'égocentrisme font partie entière des multiples notions qui peuvent définir l'Homme. Comme par exemple la prétention finaliste de se croire l'aboutissement suprême de l'évolution du règne animal ou l'égocentrisme de ce croire seul dans un univers supposé infini...

2) Ce blog, comme je l'ai déjà dis, est un blog où je parle de moi. Pas pour parler de moi pour le plaisir, mais pour tenir au courant de mon état d'âme, d'esprit, moral, ma meilleure amie, ma soeur de coeur, qui est partie à Lyon pour ses études. Elle devait normalement faire de même ici, mais les chose ne ce sont pas tout à fait passer comme prévu au départ, puisqu'elle s'est ouvert un blog personnel.

3) Je suis jeune (20 ans très prochainement) et j'ai beaucoup de chose à vivre et découvrir encore, alors oui, j'ai peur de mourir. Donc la mort de personnes de mon entourage, ça me bouleverse. De plus, la première pensée n'a pas été pour moi, non, loin de là. Elle a été pour mon père, car les deux personnes mortes étaient ses amis. Ensuite, du fait de la brusquerie de leurs morts, j'ai extrapolé la mort à toute les personnes que je connaissais et qui me sont cher et ensuite, seulement ensuite, j'en suis venue à  moi. Sur ce post, j'ai racourci ma pensée, trop appremment.

4) Et puis, je n'ai pas peur de la mort en elle même, j'ai juste peur de l'instant juste avant. Et comme je suis agnostique, la vie après la mort tout ça, je m'en fou un peu, quand on est mort on est mort.

5) Sur le point de préférer mourir plutôt que de voir mourir les autres (il faut appeler un chat un chat), ça je trouve que c'est de l'égoïsme au plus haut point. Je m'explique : quand on meure, on meure quoi, on est pas trop au courant, mais ceux qui sont toujours vivants et vous aiment, eux le savent et en souffre. Ils doivent se reconstruirent tout ça. Alors préférer faire souffrir les autres plutôt que de souffrir soit même en les perdant, ça c'est du pur égoïsme.

6) Je vous le consède, ce qui pèche dans mon post, c'est que ma pensée n'est pas du tout développée. Mais en fait, j'avais déjà tellement tout ruminer dans mon petit cerveau que j'ai juste jeté les mots sur le clavier sans réfléchir vraiment au fait que les personnes qui liront ce post n'aurait pas accès au début du fil de ma pensée (en fait je ne pense pas souvent à ceux qui me lisent en dehors de ma meilleure amie). Nous sommes donc d'accord sur un point, ce post a été bâclé.

7) Pour terminer (promis), vous me reprochez d'embreiller directement sur ma banale petite vie. (Bon, c'est vrai, je suis une heureuse petite occidentale, sans guerre, sans maladie grave, sans dictature (hum)). Mais bah encore oui, je vie, tout simplement. Sans vie il n'y a pas de mort, et vis versa.
Okay, il n'y a aucune belle transition, mais c'était pas une analyse non plus. Et l'autre moitié de votre reproche est que je mette au même plan l'évènement de personnes mortes et ma banale petite vie. Mais là, je ne parlais pas seulement de cette banalité qu'est ma vie, mais de mon avenir, alors oui (encore), je place avec la même importance mon avenir que la mort. Car la vie continue. Je parlais de mon potentiel avenir raté, la perspective de ne pas réussir mon concours, pour lequel je trime depuis deux ans et qui doit assurer mon avenir me font aussi peur que de mourir. Heu peut-être pas quand même, mais en ce moment presque si. Parce qu'avec ce concours que joue mon avenir et donc ma vie.

Vous voyez, quand on connait quasi tous les détails, avec interprétation de ce que j'ai voulu dire en peu de mots, c'est pas si irréfléchi comme post. C'est juste très très résumé. Mais avouez qu'un post d'une longueure pareille, ça doit beaucoup décourager non ? Pour le côté nombriliste j'y peut rien, je parle de moi, je suis obligée de mettre des "je". Ce serait un peu hypocrite de parler de moi à la troisème personne du singulier ou même à la première personne du pluriel.
Je me permet de mettre ce mail en réponse à votre commentaire, pour que le peu de monde qui lit le blog puisse avoir le contre poids, pour qu'il se forge une idée personnelle et plus juste sur ce que j'ai voulu dire, parce que quand même, c'est un peu une attaque personnelle ;p

Sur ce, bonne journée et merci d'avoir lu jusqu'au bout.